Historique au pays de la République... française !
L'Assemblée Nationale s'apprête à débattre (le 7 mai prochain) des langues régionales,
ces langues que nombre de franchouillards jacobins qualifient avec un zeste de mépris de
"vernaculaires", comme pour mieux rappeler, histoire de tenter de clore le débat,
qu'il n'y a qu'une seule langue officielle au "royaume" de France : la langue française.
Seulement voilà, l'UNESCO a déclaré 2008 année des langues.
Seulement voilà, la France, "Pays des Droits de l'Homme" et qui prendra la présidence de
l'Union Européenne en juin prochain, continue de refuser de ratifier la Charte européenne
des langues régionales et minoritaires, en avançant, raide dans ses bottes,
l'article 2 de la Constitution qui stipule que "la langue de la République est le français".
Ce postulat, les principales fédérations de promotion des langues de France le trouvent poussiéreux,
dépassé en ce début de XXIème siècle, champion de la mondialisation.
Alors, les Occitans, Catalans, Corses, Bretons, Alsaciens, Réunionnais ont choisi de
passer à l'action.
Comme le 7 mai approche à grands pas, tous ont décidé de s'asseoir autour d'une même
table et d'écrire une lettre au Président de la République,
pour lui demander de mettre en place des politiques linguistiques volontaristes,
dont une loi pourrait être le pilier fondateur.
En Occitanie, fort de deux manifestations populaires (10.000 personnes à Carcassonne en 2005,
20.000 à Béziers 2007) qu'il a organisées, le comité ANEM OC ! s'est fortement impliqué
pour que les représentants des langues de France signent une déclaration commune
adressée à Nicolas SARKOZY.
David GROSCLAUDE, le président de l'Institut d'Estudis Occitans,
témoigne sur cette démarche "politique" :
David Grosclaude : une démarche politique.mp3
La revendication d'un droit se double d'un rappel aux principes fondateurs de la République :
LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE.
Une revendication républicaine.mp3
Et David GROSCLAUDE met les points sur les "i" : la langue française n'est pas le seul prisme à travers
lequel les gens, les citoyens, observent et s'approprient le monde.
Le français n'est pas le phare du monde.mp3
La France mériterait de coiffer le bonnet d'âne en matière de politique linguistique.
Nos voisins d'Espagne et du Royaume Uni auraient bien des raisons de se moquer de ce pays
centralisateur qui a Paris pour capitale, où l'on ose encore dire "en province" plutôt que de parler de
régions.
Bon, rendez-vous le 7 mai... à Paris... pour ce débat historique à l'Assemblée.
Le bonus en images et en chanson, cette vidéo plutôt bien achalandée !
Deuxième bonus : cette photo de la grande manifestation de Béziers en mars 2007.
Une photo signée du magazine occitan La Setmana