Il n'a pas été élu au conseil municipal dimanche dernier,
mais s'il se présentait à la mairie du PANIER,
le plus vieux quartier de MARSEILLE - le quartier de ma prime enfance -
le Père Alain OTTONELLO serait à coup sûr choisi, presque à l'unanimité !
Petit-fils de Napolitains, fils de catholiques non-pratiquants,
ce curé de 44 ans s'est senti "appelé par Dieu " à l'âge de 17 ans,
et il s'est installé à MARSEILLE par choix, après le séminaire.
Col romain et blue jean, missel et portable, lunette fines et douce voix,
il partage son temps entre l'église des ACCOULES et la Cathédrale de
la MAJOR qu'il a décidé d'ouvrir à la musique, pour "aider les coeurs à
s'approcher de la dimension spirituelle" que chacun porte en soi.
Son pari réussi : relancer les vêpres musicales du dimanche-après-midi.
Du coup, les grandes orgues de la MAJOR attirent la grande foule
semaine après semaine. Et ce sera le cas en ce dimanche pascal,
malgré la crise de foi qui touche aussi la cité phocéenne.
Le père OTTONELLO est un prêtre ouvert sur la cité.
Il a aidé à relancer le carnaval du PANIER, les repas de quartier.
Il rend aussi visite aux prisonniers des Baumettes et apprécie le rap.
J'ai eu la chance de rencontrer et de l'interviewer dans son église
des ACCOULES, en plein coeur de ce PANIER populaire
dont les habitants, en "bons Marseillais", vénèrent la Vierge Marie, le regard
tourné tantôt vers NOTRE DAME DE LA GARDE, au dessus du VIEUX PORT,
tantôt vers la MAJOR, adossée au port de commerce.
Il m'a parlé de la foi populaire AU PANIER et de sa fierté d'être Marseillais.